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Les principaux rituels religieux

I- Cérémonie de consécration

C'est un processus de type religieux qui consiste à déclarer une personne ou un objet sacré, c'est-à-dire attribué aux dieux. La procédure est faite par le collège des pontifes, en général, cela concerne des gens qui se suicident ou alors les ennemis publics. Cela concerne surtout les objets ou terrains (endroits touchés par la foudre, tombeaux, etc.). Tout objet sacré peut faire l'objet d'une désacralisation à une époque postérieure. Cela est valable aussi pour les bâtiments publics qui ont accueilli des réunions du Sénat, des temples, etc.

II- Les vœux

Les vœux publics engagent l'ensemble des citoyens romains, les magistrats et le Sénat décident de ce vœu public et le font rédiger par le collège des pontifes. Si le vœu est exaucé, il y aura un remerciement (construction de temple, cérémonies religieuses). Il existe des vœux publics réguliers, chaque année, les consuls montent au Capitole faire vœu à Jupiter pour la victoire de l'armée.

III- Les supplications d'action de grâce

Pour remercier les dieux d'un succès, les sénateurs votent les supplications, elles sont liées aux victoires de l'armée. En 63 av. J.C., il y a eu 10 jours d'action de grâce, pour les victoires de Pompée. Sous César, ce sont 15 à 20 jours d'action de grâce. Octave en 43, ce sont 50 jours. Les prêtres et les citoyens portent des couronnes de lauriers, des habits de fête, les femmes dénouent leurs cheveux. Les temples sont ouverts et chaque citoyen est invité à y prier et à y faire des offrandes. L'action de grâce est faite pour avoir conjurer un péril, pour fêter un mariage, une naissance importante.

IV- Les prières publiques

Les fidèles peuvent accéder aux temples sauf si on est un meurtrier, on exige la propreté du corps (habits blancs et propres) et il faut être lavé, les prières sont précédées de purifications (on fait brûler un mélange de lauriers, de souffre et d'encens).

V- Le lectisterne et le sellisterne

Le lectisterne est un repas couché. Les rites sont empruntés aux Grecs, ils consistent à offrir un repas aux dieux, ce rite s'est répandu surtout pendant les guerres puniques. Les dieux sont représentés par leurs statues couchées, ces repas sont organisés par un collège de prêtres. Chaque année, deux repas sacrés sont organisés au moment des grands jeux (le 13 septembre) et des jeux plébéiens (le 13 novembre), on invite les magistrats et les prêtres.

Le sellisterne est un repas assis, il s'agit de la même chose mais pour les déesses.

VI- Les sacrifices

Les sacrifices non sanglants consistent à offrir des aliments (fruits, épis de blé, lait, pain, gâteau, vin, parfum).

Les statues des dieux sont frottées d'huile, ce rituel est fréquent dans le culte domestique, funéraire, mais aussi dans le culte public.

Un sacrifice (source La Documentation par l'image 1952)
Un sacrifice (fresque d'un temple à Pompéi) :
On aperçoit, au fond, les colonnes d'un temple. Un personnage porte une sorte de plateau qui a dû servir à apporter les offrandes qu'on aperçoit sur l'autel (fruits ?). Un enfant suit, avec un vase et une coupe. Le sacrificateur, ou victimaire, armé de son assommoir, est près du boeuf.
Les Romains croyaient s'attirer les faveurs des dieux en leur offrant des prières, des libations (boissons), des prémices (offrande des premiers fruits de la récolte), ou des sacrifices d'animaux appelés victimes, s'il s'agissait de gros animaux (boeuf, moutons) ou hosties dans le cas contraire (pigeons, poulets).
Dans les entrailles des victimes, des prêtres, les haruspices, prenaient les auspices, pour s'assurer si les dieux étaient favorables aux entreprises projetées.
D'autres prêtres, les augures, interprétaient le vol des oiseaux. Les Romains étaient superstitieux. On vit des généraux ajourner une bataille parce que les auspices n'indiquaient pas de bons présages.
La famille avait ses dieux propres qui étaient nombreux : dieux Mânes, ombres des ancêtres ; les Pénates, dieux du garde-manger ; Vesta, la flamme du foyer; Janus, le dieu de la porte, etc...
Chaque Cité aussi avait ses dieux. Enfin on rendait un culte aux dieux de l'Etat dont les plus connus étaient Jupiter, le roi des dieux (le Zeus grec); Junon, son épouse; Mars, le dieu de la guerre, etc... Ces dieux s'identifient avec les dieux grecs.
Pour régler le culte rendu à ces nombreux dieux, il existait un corps de prêtres dont les principaux étaient les Pontifes, les Augures, et les Vestales chargées du culte à Vesta.

Les sacrifices sanglants sont un rituel complet qui doit être respecté à la lettre sous peine de nullité, le sacrifice doit être fait en silence, avec le moins d'assistance possible. Le visage couvert, le sacrifice se fait au son d'une flûte, il commence par des prières, on appelle les victimes qui sont de toutes sortes : colombe, volaille, mais aussi mouton, porc, bovin. Le type de victime dépend du dieu pour lequel le sacrifice est réalisé :

Jupiter

Taureau

Junon & Minerve

Vache

Janus

Bélier

Cérès

Truie

Mars

Brebis, porc, taureau

La victime doit être sans défaut, avant le sacrifice, on examine l'animal, c'est la probation. Il existe des conditions d'âge suivant les fêtes, animal adulte ou bidente, ou animal lactant. L'animal est préparé pour le sacrifice avec des rubans, des bandelettes, etc. Il ne doit pas résister. On répand du vin sur la tête de l'animal, qui est tué par un spécialiste avec une hache, une masse ou un couteau. Une fois que l'animal est mort, il faut l'interroger mais ce n'est pas une obligation. S'il n'y a pas d'interrogation, on parle de sacrifice expiatoire, car on brûle directement l'animal. La plupart du temps, le sacrifice est consultatoire car on examine les entrailles de l'animal, on étudie les viscères comme les intestins, le cœur, les poumons ou le foie, qui est l'organe le plus important dans ce type d'examen. Ensuite on le fait cuire avec des biscuits salés, pendant cette cuisson, un deuxième examen est pratiqué, un troisième est réalisé après cuisson, on mélange ce qui a été cuit avec la queue et le cou de l'animal, du vin et des biscuits, on obtient une pâte.

Il existe quelques sacrifices provenant de rites grecs, ils sont sensiblement identiques à deux détails prêts, le prêtre n'a pas la tête voilée, il porte sa toge ainsi qu'une couronne de lauriers, il est accompagné d'un groupe musical.


URL d'origine : http://historama.free.fr (fermé)

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