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La religion domestique

I- Son organisation

Chaque famille l'organise librement. Le centre de la religion domestique est le foyer, c'est-à-dire la maison. Le chef en est le père de la famille. De plus en plus rapidement sous la République, le foyer est une place à part, une petite chapelle, le laraire. Ce foyer est décoré de guirlandes et de fleurs, le jour des calendes, des nones et des ides, ainsi que pendant les fêtes familiales. Il y a des fêtes publiques à caractère familial : fête des Parentalia, les 13, 21 et 22 février pour les défunts de la famille, fête des Matronalia, le 1er mars pour les mères, fête des Cenuria, les 9, 11 et 13 mai, fête des Saturnales, du 17 au 23 décembre.

Il existe des divinités protectrices de la maison, ce sont des dieux officiels, dans certaines familles, il y a un culte des ancêtres, notamment les personnes qui se sont distinguées dans le passé. Junon, mère de famille, déesse du mariage : chaque femme mariée avait une Junon qui était sa divinité protectrice. Le Génie ou père de famille est représenté sous la forme d'un serpent. Les Pénates sont les dieux protecteurs du garde-manger, ils sont devenus des symboles de la maison. Les Lares sont les protecteurs du foyer, sous l'empire, ils vont généralement par deux. Le paraire leur était particulièrement consacré. On leur faisait des offrandes non sanglantes. Les affranchis déposaient aux laraires, leur collier, etc. Les filles, avant de se marier, y déposaient leurs poupées.

II- Les actes impliquant des cérémonies religieuses

• Jour de purification, dies lustricus : une naissance dans une maison avait un caractère impur du fait du sang répandu, il fallait donc purifier la maison, cela avait lieu le 8ème jour pour une fille, le 9ème jour pour un garçon, cela correspond au jour où la femme retrouve son activité normale et où l'on reconnaît ou non son enfant. Si le père le reconnaît, il le prend pour la première fois dans ses bras, il lui donne un nom et le présente aux gens. On lui met au cou la bulle, une protection contre les mauvais esprits. On purifie la maison.

• La prise de la toge virile : pour les citoyens vers 16, 17 ans quand il est assez mûr, pour la femme, c'est la veille du mariage.

• Jour du mariage : cérémonie domestique qui comprend un élément de droit indispensable et qui suffit en lui-même et un élément religieux qui n'est pas obligatoire. Juridiquement un contrat est passé devant deux témoins, après signature de ce contrat, la cérémonie religieuse domestique pouvait avoir lieu, mais seulement pour le citoyen romain, la fiancée se préparait dans la maison paternelle, elle portait un voile de couleur rouge orangé, sa chevelure était tressée en six nattes, attachée en chignon. Le fiancé venait dans la maison de l'épouse, il y avait jonction des mains, la cérémonie était présidée par une femme mariée de bonne réputation, ensuite un repas était offert par le père de la mariée. Le soir venu, la mariée était transférée dans la maison de son époux sous la forme d'un simulacre d'enlèvement. Dans la maison du mari, la jeune femme frottait de l'huile et de la laine sur la porte, le mari ensuite la soulève pour franchir le seuil de la maison. On lui offre l'eau et le feu et elle ranime le feu de la maison, et effectue des offrandes aux Lares de la maison dans trois pièces. Le lendemain de la nuit de noce, la femme commence son nouveau rôle de maîtresse de maison en présidant un banquet qui s'accompagne d'offrandes aux Lares.

Scene de la vie romaine, Le mariage (source La Documentation par l'image 1952).jpg
Scène de la vie romaine, Le mariage (source La Documentation par l'image 1952)

• Les funérailles : leur organisation dépend de la richesse de la famille et de la générosité des héritiers. Pour la valeur religieuse, on jetait trois poignées de terre sur le corps sinon son esprit pouvait continuer à errer. Quand le médecin confirme le décès, on appelle le défunt par son nom à intervalle régulier, on fait fermer ses yeux par des enfants. Le défunt est revêtu de la tenue du rang le plus important qu'il avait exercé de son vivant. On porte le pileus (chapeau) et des tenues sombres pour les hommes, les femmes sont soit en noir, soit en blanc. Le corps est porté sur un brancard, la famille pouvait le porter si elle le voulait. L'éloge funèbre est dit par un parent, avant de se rendre au lieu de sépulture. Pendant longtemps le rite funéraire consistait en une incinération, le bustum, pour les empereurs, celui-ci avait lieu sur le champ de mars. Les lois romaines interdisent de déposer les morts dans les villes, sauf pour les enfants de moins de 40 jours, pour les vestales, les gens tués par la foudre, les personnes devenues des héros (exemple : Trajan). Souvent le bûcher est hors de la ville et il est décoré par des offrandes. On moment de mettre le feu, on ouvre les yeux du défunt et on l'appelle une dernière fois. Ensuite le plus proche parent met le feu. On mélange les cendres avec de l'eau et du vin, on appelles trois fois le mort et on jette trois poignées de terre, ensuite l'urne est mise dans un dépôt, au retour la maison est purifiée.

Scene de la vie romaine, Les funerailles (source La Documentation par l'image 1952).jpg
Scène de la vie romaine, Les funérailles (source La Documentation par l'image 1952)

Avec le temps, l'incinération est concurrencée par l'inhumation à Rome et dans les provinces. Au IVe siècle, seuls les Germains brûlaient encore leurs morts. L'inhumation apparaît d'abord dans des fouilles qui ont mis à jour des sarcophages en marbre sculpté, apparemment le deuil ne concernait que la famille et la clientèle. Pendant la période du deuil, les habits portés étaient de couleur sombre, le deuil durait 10 mois pour les femmes, un mois pour les cogniats (les parents par alliance), pour les enfants, le deuil était proportionnel à leur âge, jusqu'à un an, il n'y avait pas de deuil, au delà, un mois de deuil par année d'âge. Le deuil est coupé si un événement heureux intervient dans la famille : naissance, promotion. Si la mort intervient par un suicide ou par une condamnation, il n'y avait pas de deuil.

• Les superstitions :


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