France, Rhône, Lyon, Théâtre et Odéon gallo-romains
France, Rhône, Lyon, Théâtre et Odéon gallo-romains
Fondée en 43 av. J.- C. Lyon fut la métropole administrative et religieuse des 3 Gaules Aquitaine, Lyonnaise, Belgique.
L'empereur Auguste et ses successeurs dotèrent la ville d'imposants monuments.
Sur la colline de Fourvières s'élevaient un grand théâtre et un odéon.
Le théâtre, sans doute le plus ancien de la Gaule, est l'un des plus grands du monde gréco-romain (108 m de diamètre).
Edifié par l'Empereur Auguste, il fut agrandi au IIème siècle et pouvait contenir 10.000 spectateurs.
Son plan est celui de tous les théâtres antiques : gradins en demi-cercle (cavea), l'orchestra, la scène.
La cavea est ici, à l'exemple des théâtres grecs et de nombreux théâtres romains, appuyée au flanc de la hauteur ce qui évitait la construction de murs et de voûtes pour supporter les gradins (Arles par exemple).
Des escaliers, rayonnant de l'orchestre, divisent l'ensemble des gradins en plusieurs parties (moeniana), celles-ci elles-mêmes séparées à intervalles, par des passages de circulation.
On voit ici les murs rayonnants du second moenlanum dont les gradins sont effondrés.
Les spectateurs étaient répartis entre ces différénts "étages" par classes sociales, les premiers gradins autour de l'orchestre étant réservés aux personnages importants (sénateurs, décurions), le peuple occupant les gradins supérieurs.
Un portique fermait l'hémicycle et dominait la scène d'une douzaine de mètres.
L'orchestre, demi-cercle de 27 m de diamètre, au dallage de marbre polychrome, servait aux évolutions des mimes et des danseurs pendant les intermèdes.
Un petit mur bas (pulpitum) séparait l'orchestre de la scène; il n'en subsiste à Lyon que des fragments ornementaux.
Le pulpitum masquait aux spectateurs une fosse (profonde ici de près de 4 m) dans laquelle étaient dissimulés câbles et poulies servant à la manoeuvre du rideau de scène, et ce rideau lui-même, levé aux changements de décors.
La scène, plus exactement proscenium, bien moins profonde que celles de nos théâtres modernes, formait un rectangle très allongé, fermé par le mur de scène, disparu ici (très bien conservé à Orange); les sculptures de ce mur constituaient un décor permanent mais avaient certainement, de même que les ornements du pulpitum, leur importance pour l'acoustique.
Entre ce mur de scène et la façade du théâtre se trouvaient les coulisses à plusieurs étages, magasins de décors et d'accessoires.
Un auvent de bois couvrait la scène qui, avec le mur de fond et les murs latéraux qui s'élevaient aux deux extrémités de l'orchestre, formait caisse de résonnance.
A gauche sont visibles de larges escaliers extérieurs.
L'ODÉON DE LYON
Séparé du théâtre par une petite place, l'odéon présente les mêmes caractéristiques, mais ses dimensions sont plus petites, la cavea mesure 73 m de diamètre, l'orchestre 15 m.
Le sol de ce dernier est pavé de porphyre plus richement encore que celui du théâtre.
Le 1er étage de 16 gradins est bien conservé, le second a disparu. Les ruines couronnant l'hémicycle sont celles d'un mur épais de 6 m dans lequel subsistent quelques-unes des portes donnant accès aux gradins.
Un toit couvrait Vodéon, protégeant la cavea (alors que le théâtre était tendu d'un velum durant les représentations); l'orchestre et les premiers gradins restaient à ciel ouvert pour l'éclairage.
A l'extrémité droite de la scène, on voit ici les escaliers conduisant au sous-sol.
L'odéon, destiné à des auditions musicales et littéraires, fut construit plus tard que le théâtre, peut-être par Hadrien.
Les vestiges des odéons sont rares et ceux de Lyon révèlent l'un des plus importants de ces théâtres qui recevaient assurément un public plus raffiné.