L'armée romaine sous l'Empire - Organisation

L'armée romaine sous l'Empire
1) Organisation

1 - L'armée républicaine de Marius

- Recrutement - C'est Marius qui crée une armée de métier en ouvrant l'armée romaine aux plus pauvres : seuls les possédants défendaient l'État. Désormais, les non-possédants (proletarii) sont acceptés. Les engagements volontaires se multiplient.

Les soldats s'engagent pour 16 ans, pendant lesquels ils ne cessent de porter les armes. Les pauvres font de l'état militaire un métier, en «rengageant» régulièrement (veterani). Cela assure à la fois une armée nombreuse et permanente. Seuls les citoyens portent les armes, selon l'idéal civis et miles.

- Organisation - Marius adopte d'autre part comme unité tactique la cohorte de 600 hommes, comprenant trois manipules, chacun composé de deux centuries :

Il y a 10 cohortes par légion, ce qui donne un effectif théorique de 5 000-6 000 hommes à la légion, sans doute jamais atteint dans la réalité. Elle possède également un peloton de cavalerie de 120 hommes.

- Équipement - L'infanterie dispose des armes suivantes :

La cavalerie utilise une lance légère (contusM), qui sert parfois de javelot, et un bouclier rond (parma).

Auguste donne son statut légal à l'armée par la Charte militaire (conditio militiae), qui en fait une véritable armée de métier.

2 - La composition de l'armée

Les forces armées comportent divers corps, classés par ordre de prestige : garnison de Rome, armée de province (légion et auxilia, flotte).

2.1 - La garnison de Rome

- Les 10 cohortes prétoriennes -

Elles sont réorganisées par Septime-Sévère. Le prétoire offre l'avantage d'un service moins long, en général moins pénible et mieux rétribué, et de bonnes perspectives d'avancement. Le commandement appartient à un tribun, supérieur dans la hiérarchie militaire, non seulement aux tribuns légionnaires, mais aussi aux tribuns des cohortes urbaines et des cohortes de vigiles. Le prétoire est une pépinière d'officiers subalternes (centurions) et la possibilité d'accéder à l'ordre équestre et au service civil est ouverte aux plus favorisés.

Tibère les réunit dans un seul camp, le Camp prétorien (Castra praetoria), sur le Viminal, aux portes de la ville. Le Camp prétorien est à la fois une caserne et une enceinte fortifiée, il est capable de tenir contre les émeutes. Long de 440 mètres et large de 410, épaisseur des murs comprise, il avait la forme rectangulaire des camps romains, avec des murs crénelés hauts de 3 mètres. La muraille des Castra praetoria est intégrée ultérieurement dans l'enceinte d'Aurélien.

Les chambres destinées au logement des soldats étaient réparties sur le pourtour et adossées au mur d'enceinte. Chacune des faces était percée d'une porte, la principale (la Porte Praetoria) étant vraisemblablement tournée vers la ville. Entre le camp et l'agger de Servius s'étendait une esplanade qui servait aux prétoriens de champ de manoeuvre (campus, à l'ouest du camp). Tout le corps se trouve donc présent dans la capitale, et partage son temps entre les manoeuvres et la garde du Palais impérial, assurée par roulement par l'une des dix cohortes.

- Les 4 cohortes urbaines -

Les cohortes ont chacune un effectif de 1 500 hommes, pense-t-on. Elles ont leurs quartiers dans les castra praetoria et sont donc très liées aux prétoriens, même si des différends les opposent parfois (en 212 les urbaniciani parviennent à soustraire à la vindicte des prétoriens le Préfet de la Ville Fabius Cilo). Aurélien leur construit, entre 270 et 275, uns caserne particulière (Castra Urbana) au Champ de Mars, dans le Campus Agrippae.

Après la réforme de Septime Sévère, le recrutement italique, supprimé pour la garde prétorienne, se maintient pour les cohortes urbaines. Le temps de service légal est de vingt ans, mais l'État peut libérer un soldat avant l'expiration de ce terme.

Chaque cohorte est commandée par un tribun, le plus souvent un spécialiste des services urbains passé par le tribunat des vigiles; il recevra ensuite de l'avancement en devenant tribun des prétoriens. Au dessous du tribun, à la tête des centuries, sont placés des centurions qui ont fait en général leur apprentissage dans les centurionats légionnaires et les centurionats des vigiles; un certain nombre de ces centurions urbains sortaient des evocati Augusti. Les sous-officiers (les principales) sont à peu de chose près, les mêmes que dans l'armée de ligne. Comme dans celle-ci, ils se divisent en deux groupes, les uns détachés auprès du préfet de la Ville dont ils forment l'officium, les autres servant dans le corps même.

- Les 7 cohortes de vigiles -

Le service d'incendie qui se double, dans la Rome impériale, du service de la police nocturne, relève du préfet des vigiles. Le siège du service, avec les bureaux du préfet et de l'état-major, se trouve à la caserne de la Iiere cohorte des vigiles, dans la partie méridionale du Champ de Mars. C'est dans ce bâtiment que le préfet des vigiles y a ses bureaux et son tribunal, et en part toutes les nuits effectuer les rondes réglementaires.

Le corps des vigiles compte sept cohortes (7 000 hommes) dès sa création. La composition n'en a pas varié jusqu'à la disparition du corps.

Lors de leur création, les vigiles sont recrutés parmi les affranchis. Ce recrutement est normal si 'on songe que jusqu'à la création du corps, les pompiers étaient des esclaves non émancipés. Ce nouveau statut des vigiles est donc une amélioration considérable. Le corps n'en occupe pas moins un rang très bas au sein de la garnison de Rome (les cohortes prétoriennes et urbaines sont composées de citoyens romains). De même au point de vue de l'avancement, les vigiles ne sont pas sur le même pied que l'armée régulière. Ils se recrutent d'abord sur place, puis très vite dans toute l'Italie; la contribution des provinces reste cependant très faible. La durée du service est de seize ans, comme pour les soldats des cohortes prétoriennes.

En 24 après J.-C., une loi donne au vigile le droit de cité au bout de six ans de service au corps. Plus tard, peut-être au temps de Septime Sévère, cette durée fut ramenée à trois ans. Les vigiles peuvent dès lors accéder aux corps plus considérés, les cohortes urbaines voire les cohortes prétoriennes.

- Les equites singulares -

Les equites singulares («gardes du corps à cheval») apparaissent sous Vespasien; ce sont des cavaliers recrutés parmi les ailes de cavalerie auxiliaire et pris de préférence dans les armées du Nord (Bretagne, Germanie, Pannonie, Norique, Mésie...). Quelques-uns exceptionnellement en Syrie, Afrique et Maurétanie. Leur service dure 25 ans. Ils formaient un numerus de 500 hommes sous les ordres d'un tribun. Il semble que Septime-Sévère double leurs effectifs.

Ils ont deux casernes à Rome, situées toutes deux sur le Caelius. Les Castra Priora sont un grand édifice de forme analogue au Camp Prétorien, quoique de taille moindre. Les Castra Nova ou Severiana sont bâtis par Septime Sévère lorsqu'il augmente l'effectif de la garnison de Rome. Les equites singulares disparaissent sous Gallien (254-268).

- Les protectores -

Ils sont créés sous le règne de Gordien III (238-244); pris parmi les centurions de l'armée active, ils constituent autour de l'empereur une sorte de garde d'honneur.

2.2 - Les armées provinciales

La grande majorité des effectifs disponibles sont massés dans les provinces frontalières. On distingue deux grandes catégories de troupes, en fonction de leur rôle militaire, et surtout de leur statut juridique et social : les légions et les troupes auxiliaires (auxilia).

- Les légions -

Avec les créations de Septime Sévère, il y a 33 légions, soit un effectif théorique compris entre 165 000 et 198 000 hommes; ce chiffre est définitif jusqu'à la fin du Haut-Empire. Les légions sont exclusivement composées de citoyens romains et ne sont donc pas accessibles aux pérégrins qui représentent encore, à la fin du IIème siècle, la majorité des habitants de l'Empire.

Les légions sont toutes réparties le long du limes, à faible distance de la frontière, à l'exception de la VII Gemina isolée en Tarraconaise à Legio et de la IIe Parthica à Albanum.

- Les troupes auxiliaires (auxilia) -

Elles sont recrutées parmi les non-citoyens, à quelques exceptions près, jusqu'à l'Édit de Caracalla en 212. Elles comprennent des unités de taille réduite, d'infanterie ou de cavalerie :

Il existe aussi des unités mixtes, les cohortes montées (cohortes equitatae) qui semblent avoir associé fantassins et cavaliers. Sur le plan tactique, les auxilia n'ont qu'un rôle secondaire : ailes et cohortes sont jointes à une légion pour éclairer sa marche, protéger ses flancs et ses arrières, formant ainsi une armée dont le légat de légion assume le commandement d'ensemble. Toutefois, leur rôle dans la surveillance des frontières est important, en Bretagne par exemple où aucune légion n'est en contact direct avec le Mur d'Hadrien.

À la différence des légions, la liste complète des auxilia ne peut être établie avec certitude pour une époque donnée. On en ignore donc l'effectif total, et ce n'est que par approximation que l'on admet que le nombre des auxiliaires devait être équivalent, peut-être même un peu supérieur, à celui des légionnaires (soit entre 150 000 et 200 000 hommes).

La dénomination d'une aile ou d'une cohorte comprend un numéro d'ordre et un nom qui fait le plus souvent référence à un peuple qui en fournit, au moins à l'origine, le recrutement sur une base ethnique ou provinciale. On connaît particulièrement bien la Cohorte XX des Palmyréniens (cohors XX Palmyrenorum), en garnison à Doura Europos sur l'Euphrate, et dont les archives sur papyrus ont été partiellement retrouvées lors des fouilles sur le site.

Les troupes supplétives (numeri)

Viennent enfin les contingents des alliés, rois vassaux ou peuples barbares, soit environ 50 000 hommes. Les numeri sont recrutés en application de traités conclus avec des chefs indigènes. Ces soldats ont naturellement été exclus de la cité romaine (dans la catégorie des déditices, anciens barbares devenus pérégrins et ayant résisté les armes à la main).

Cela fait au total près de 350 000 hommes.

2.3 - La marine

Auguste crée une marine de guerre forte de huit escadres et de trois flottilles :

Ces flottes servent à la police navale et à la protection des convois de ravitaillement. Elles convoient aussi les hommes et les matériels lors des expéditions orientales. Elles garantissent aussi la sécurité des mers lorsque l'on assiste, au début du IIIème siècle, à une recrudescence de la piraterie.

Le rôle souvent sous-estimé de la marine de guerre redevient essentiel au IIIème siècle : les transports par mer sont vitaux pour l'Empire, la maîtrise des voies maritimes est donc vitale, celle des routes terrestres l'étant beaucoup moins. Du moment que la mer est contrôlée, la survie est certaine. En revanche, les usurpations sont dangereuses quand elles menacent l'unité maritime (Carthage-Ostie en 238, Maximin en Maurétanie, Domitius Alexander et Maxence en 311, Palmyre contrôlant l'Égypte, point vital alors que la Syrie intérieure ne l'est pas). Ça explique la rapidité de toutes les interventions contre les usurpations qui menacent le lien Égypte-Rome ou Afrique-Rome.

Les commandants de flotte portent le titre de praefecti (amiraux). Ce sont le plus souvent des chevaliers, mais parfois aussi des affranchis.

Le service dans la marine est peu recherché et les citoyens romains l'évitent. Le service dure 26 ans, au bout desquels les non-citoyens reçoivent le droit de cité. Les provinces fournissent l'essentiel des recrues.

3 - La hiérarchie et le commandement

3.1 - Le recrutement de la troupe

Le principe de la conscription n'a jamais été formellement aboli, mais pour des raisons d'ordre politique et budgétaire, les empereurs font appel au volontariat. On a calculé qu'il suffisait pour maintenir les effectifs de recruter annuellement environ 20 000 hommes. En cas de nécessité, ont procède à une levée de troupes ou dilectus, qui sont exceptionnelles.

L'incorporation est précédée d'une sorte de conseil de révision, la probatio (examen), où l'on vérifie l'âge du soldat (engagement entre 18 et 21 ans en moyenne), sa taille, son état-civil (domicile légal ou origo, statut juridique). Il est impératif que la recrue soit libre; les esclaves ne sont enrôlés qu'en situation d'extrême urgence. La nouvelle recrue (tiro) rejoint alors son unité et prête le serment militaire (sacramentum).

Le service est très long : 12 puis 16 ans pour les prétoriens, 16 puis 20 ans pour les légionnaires et les urbaniciani, 25 ans pour les equites singulares, 26-28 ans pour les auxiliaires et les marins. Les congés n'ont lieu que tous les deux ans, de sorte que le soldat dont le service s'achève une année où l'on ne le libère pas doit patienter un an de plus.

L'État a le droit de maintenir le soldat, son service terminé, plus longtemps au service ou même de le rappeler. Il y a aussi des rengagements volontaires : les cas ne sont pas rares de soldats qui servent sous les enseignes 30-40 ans avant de recevoir le congé honorable (honesta missio).

- Les avantages -

Est-ce que la Constitution antonine de 212 a eu une incidence sur le recrutement de l'armée? Elle élargit sans aucun doute le champ de recrutement des légions. Mais en même temps, elle fait disparaître l'une des raisons (obtention de la citoyenneté romaine à la fin du service) qui pouvaient inciter un jeune homme à s'engager dans les auxilia, et surtout dans les cohortes et dans la flotte, dont la solde est inférieure à celle du légionnaire. En revanche, le statut de vétéran semble avoir exercé suffisamment d'attrait pour avoir maintenu les effectifs à un niveau constant.

3.2 - La carrière des simples soldats

Un simple soldat peut devenir centurion, au terme d'un lent avancement qui peut prendre des années : simple soldat puis immunes, il peut devenir sous-officier; une fois adjoint du centurion (optio ad spem ordinis), il peut devenir centurion. Le poste de primipile (premier centurion de la légion) est l'aboutissement de sa carrière. L'avancement est plus rapide pour un soldat du prétoire.

Les centurions sont donc en majorité issus de la troupe (caliga). Cependant, un certain nombre de postes sont attribués à des hommes issus d'un milieu plus élevé, notables municipaux ou chevaliers romains (ex equite romano), préférant suivre la filière du centurionat, plus lente que la voie civile, mais ne connaissant pas d'interruptions.

Dans le prétoire, le plus élevé en dignité des centurions est le trecenarius, assisté du princeps castrorum.

Dans les cohortes auxiliaires, on dénombre 6 à 10 centuries. Les ailes de cavaleries, selon qu'elles sont quingénaires ou milliaires, sont divisées en 16 ou 24 turmes, dont chacune est commandée par un décurion.

Enfin, dans la marine, chaque navire est assimilé à une centurie, bien que son commandant, ou triérarque, soit probablement de rang inférieur à un centurion légionnaire.


Figure 1 : La hiérarchie militaire sous l'Empire

Empereur

Chef permanent des armées : généralissime. C'est à lui que les soldats prêtent serment. Son portrait figure sur les étendards.

Préfet de camp

Rôle administratif : il administre les camps fixes installés sur les frontières. Plusieurs légions sont donc de son ressort. En outre, il commande personnellement les réserves qui demeurent au camp pendant les combats. À partir de Domitien, il tend à n'y avoir qu'une légion par camp, et le préfet devient une sorte d'officier supérieur de la légion.

Légat de légion

Officier général, placé à la tête de chaque légion. Il commande la légion (ce ne sont plus les tribuns militaires). Depuis Auguste, cette fonction est permanente : le legatus legionis est un officier expérimenté, de rang sénatorial, qui représente l'empereur.

Tribuns militaires

Il y en a toujours 6 par légion, pour assister le légat. L'un est un jeune sénateur en début de carrière, les 5 autres des chevaliers accomplissant la seconde de leurs milices. Le tribun clarissime est laticlave, les autres sont angusticlaves.

Centurions

Officiers subalternes, nommés par les tribuns militaires à la tête d'une centurie. Ils forment l'ossature d'une légion. Il y en a 59 par légion, et ils sont très rigoureusement hiérarchisés. Dans chaque cohorte, le premier centurion (pilus prior) commande sa centurie et l'ensemble de la cohorte; celui de la 1 cohorte, le primipile (primus pilus) est le premiers centurion de la légion. Leur insigne est le cep de vigne.

Principales

Sous-officiers. Les soldats peuvent monter jusqu'au grade de centurion. Beaucoup de gradés sont spécialisés dans des fonctions d'état-major (cornicularius, librarius, etc), tandis que d'autres exécutent des tâches de terrain (instructeurs, arpenteurs). Une différence de solde, du simple au double ou triple, concrétise les étapes de l'avancement. Dans une légion, le plus élevé en rang des sous-officiers est l'adjoint du centurion ou optio ad spem ordinis («adjoint en attente de promotion»).

Immunes

C'est le soldat exempt de corvées.

Miles gregarius

C'est le simple soldat, tout au bas de l'échelle.


3.3 - La carrière des officiers supérieurs

Officiers supérieurs et généraux sont issus des ordres privilégiés de la société. Le commandement d'une légion, formée de citoyens romains, ne peut être en principe assumé que par un magistrat, ou plutôt en l'occurrence un ancien magistrat, un légat de légion (legatus legionis), nommé par l'empereur parmi les anciens préteurs. Cette règle comporte une dérogation pour la légion de l'armée d'Égypte (IIeme Trajana Fortis à Nicopolis près d'Alexandrie), qui a un préfet de camp équestre.

Les grades supérieurs sont considérés comme des échelons normaux de la carrière des honneurs, sénatoriale ou équestre selon le cas :

- Les fonctions militaires de l'ordre sénatorial -

Le légat de légion est toujours d'ordre sénatorial. Cela change avec Septime Sévère : les trois légions Parthiques1 qu'il crée n'ont pas de légat de légion sénatorial, mais un préfet de camp équestre. Avec la légion d'Égypte, sur les 33 légions, quatre sont donc exclusivement équestres. Toutefois, sous Sévère Alexandre, prince plus respectueux que ses prédécesseurs des prérogatives de l'ordre sénatorial, on rencontre exceptionnellement un légat clarissime à la tête de la II Parthica.

Les officiers sénatoriaux des 29 légions restantes ont d'ailleurs en fait souvent suivi la carrière équestre et ne sont entrés dans la classe sénatoriale que par le biais de l'adlectio. Sous Caracalla, de tous les légats légionnaires réunis pour prendre part à l'expéditions contre les Parthes, un seul, par sa naissance, appartient à l'ordre sénatorial.

- Les fonctions militaires de l'ordre équestre -

Le cursum honorum des chevaliers commencent par des fonctions militaires: préfet de cohorte auxiliaire, puis tribun militaire (de légion, ou de cohorte prétorienne, urbaine ou des vigiles), puis préfet d'aile de cavalerie. Ils accèdent ensuite à des fonctions civiles.

En fait, dans tout le reste de l'armée, sauf le légat de légion et l'un des tribuns militaires, les postes de haut commandement sont exclusivement dévolus à des chevaliers portant presque toujours ces grades :

Mais si ces titres sont toujours les mêmes, le rang hiérarchique de ces divers offices varie beaucoup selon la place qu'occupe chacun dans le cursus équestre. Les tribuns des unités de la garnison de Rome (cohortes urbaines) suivent un profil de carrière particulier, défini par Marcel Durry comme le «cursus prétorien» : l'officier, en général sorti du rang, après avoir servi comme centurion tour à tour dans les vigiles, les cohortes urbaines et le prétoire, exerce un an le primipilat dans une légion, puis, de retour à Rome, revêt, dans le même ordre, le tribunat dans les trois corps. Il peut alors obtenir un second primipilat, distinction recherchée qui débouche, après un long service militaire, sur une carrière civile.


1

Elles sont constituées en vue de la guerre parthique. La I et la III Parthica restent en Mésopotamie (Singara et Rhesaenae); la II Parthica suit l'empereur en 202, lors de son retour à Rome. Elle est définitivement casernée en Italie, à Albanum. La II Parthica joue le rôle d'une seconde garde prétorienne, et suit l'empereur dans tous ses déplacements.


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URL d'origine : http://historama.free.fr


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