La musique à l'époque antique
(du XIIéme siècle environ avant J.-C. au IIIème siècle après J.-C.)
La Mésopotamie et l'Égypte ont contribué à l'élaboration de la théorie grecque de la musique, surtout grâce à Pythagore qui, au VIéme av J-C, étudia dans les temples de ces deux pays.
Il est probable qu'ils possédaient une gamme à 7 notes que les grecs empruntèrent, car le chiffre "7" avait une grande signification pour ces peuples. Les instruments à percussions étaient prédominants mais Hermès a probablement découvert les flûtes à anche (aulos ) et la lyre (Kitharis, ancêtre de notre guitare).
Au cours de la période du VIIIéme et VIIéme siècle avant J-C, on distingue trois tendances. Les Aèdes (ou poètes musiciens professionnels) qui chantaient en s'accompagnant de la Lyre, des poèmes épiques à la gloire des dieux., ou des héros avec des musiques champêtres auxquelles était associée la flûte du dieu PAN (le syrinx). Et enfin, la musique des villes chantée par les choeurs de citoyens à l'occasion de cérémonies religieuses, de funérailles et autres fêtes...
A Rome, la musique Antique subit l'influence de la Grèce et du peuple du Moyen Orient ainsi que des Étrusques dont les Romains héritent de "la Tuba", longue trompette droite en bronze ou en bois recouverte de cuir, "le Cornu", un cor semi circulaire et, "le Buccin" trompette faite de corne d'animal. Ces instruments servaient pour annoncer l'attaque ou la relève de la garde. Ils utilisaient également "l'aulos", "la cornemuse"venue de Mésopotamie et "l'orgue hydraulique".
Suivant les festivités, les romains utilisaient également des "harpes", des "percussions", "le scabellum", sorte de claquoir fixé à la semelle, "le sistrum", sorte de grelot, "des cymbales", "des tambourins et des cloches".
Les amuseurs de rue (joculatores) qui étaient des musiciens, jongleurs et acrobates, furent les précurseurs des jongleurs médiévaux, trouvères et troubadours.
LA GRÈCE: A l'époque d'Homére, les grecs chantent les dieux et les héros de leur antique civilisation. Pour souligner l'union étroite qui existe entre tous les arts, la mythologie grecque les représente sous les traits de neuf soeurs, les muses, filles de ZEUS: Euterpe pour la musique,Terpsichore pour la danse, et Polymnie pour la poésie lyrique.
Les instruments sont liés aux divinités: ainsi la Lyre est liée à Apollon, la cithare à Mercure et la flûte à la déesse Minerve.
Dès l'age de 7 ans, l'enfant grec va chez le cithariste pour apprendre à chanter des hymnes, à écrire la musique et à s'exercer à la lyre.
Devenu citoyen, à l'âge d'homme, il va chez les phonasques pour étudier l'art des nuances et des modulations de la voix dans la déclamation. Au théâtre, il assiste à des drames qui mettent en scène des mortels aux prises avec des divinités.
Les acteurs, au nombre de trois ou quatre seulement et qui jouent avec des masques, sont accompagnés du choeur, formé de douze à vingt quatre choreutes (choristes) dirigé par un chorége (maître de choeur) qui donnera le terme "chorégraphe" pour maître de ballet. Ils interprètent des drames d'Euripide et des comédies d'Aristophane.
Le citoyen participe aussi parfois aux concours de chanteurs et de joueurs de lyre organisés à l'ocasion des jeux donnés en l'honneur de Zeus et assiste quelquefois aux banquets où il écoute des musiciennes jouer de l'Aulos, et regarde les danseuses qui évoluent au son des tambourins, des sistres et des crotales.
Enfin quand il part au combat, il chante des hymnes de guerre rythmés au son des flûtes et des tambours, car pour être vainqueur, il faut suivre la doctrine de Plutarque: "rien n'est plus nécessaire que la musique pour pratiquer toutes sortes d'actions vertueuses, pour affronter entre autre les périls du combat..."
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